Festival de Cannes 2021 #05 – Bergman Island de Mia Hansen-Løve

Première sortie au Grand Théâtre Lumière ! (le GTL, pour les intimes) Le tout, pour une séance de midi bien sympathique, avec des gens qui applaudissent tout le temps. Faut le temps de s’y rhabituer, en festival, les films s’applaudissent au début et à la fin, et parfois au milieu aussi, selon ce qui s’y passe. C’est trèèès vivant en comparaison d’une séance ordinaire.

C’est Bergman Island qui s’y colle, un film romanticophilosophique plutôt calme.

Vous y verrez Tim Roth avec des lunettes de soleil, Vicky Krieps avec des peaux de moutons, une bataille de méduses, et vous apprendrez même à dire « bite » en suédois.

Et voici à quoi ressemble l’affiche :

De quoi ça parle ?

Un couple de scénaristes cherche à se poser dans un lieu inspirant pour travailler leurs textes respectifs. Ils débarquent ainsi en Suède, sur l’île de Fårö où vécut jadis Ingmar Bergman.

Monsieur déborde d’idées pour son texte, mais Madame est en galère. Elle va donc se concentrer très fortement sur le lieu, les paysages, les méduses pour trouver le plan de son intrigue. Et… voilà, c’est à peu près tout.

Lorsqu’elle va buter sur la fin de son récit, ses personnages vont sortir de nulle part pour la rencontrer et discuter avec elle.

Pourquoi voir ce film ?

Pour les images magnifiques de Suède, qui s’accompagnent d’une bande-son composée en partie d’airs traditionnels. C’est beau, il y a une vraie ambiance, et j’ai la sensation d’avoir voyagé avec eux. Même s’il ne se passe pas grand chose d’un point de vue intrigue, on ne s’ennuie pas pour autant.

Le film présente une construction narrative assez originale, sous forme d’emboitement. Ce n’est pas exactement une mise en abîme, mais cela s’en rapproche. Le film expose dans un premier temps l’histoire de la scénariste, puis dans un second temps l’histoire du film qu’elle est en train d’écrire sous forme d’autofiction, et dans un troisième temps, les deux paquets de personnages se mélangent et se rencontrent, on en vient à ignorer ce qui se passe réellement.

Je ne suis pas certain d’avoir tout bien compris, c’était assez confus et il m’a semblé manquer une fin digne de ce nom… Mais bon.

Ca a un petit côté Minuit à Paris, la belle époque en moins, les bains de mer en plus.

A voir pour l’ambiance étrange qui règne dans ce film et les réflexions intéressantes sur la créativité au sein d’un couple d’artiste, avec ses hauts et ses bas.

Y-a-t-il des monstres dans ce film ?

Oui da, mon capitaine. Deux monstres : feu Ingmar Bergman lui-même qui est omniprésent, dans chaque pierre, chaque mur, chaque bâtiment de l’île de Fårö. Bergman est l’homme invisible, sombre et dépressif qui relie tous nos personnages. Mort, son ombre plane. On visite sa bibliothèque, son cinéma, on écoute ses disques, on vit dans sa maison, on dort dans son lit, on se recueille sur sa tombe. Et c’est sans compter le fantôme d’Ingrid Bergman qui hante parait-il toujours les lieux.

Second monstre en puissance : les personnages fictifs qui sortent du scénario et partent à la rencontre des personnages du réel. Concept intéressant !

Retrouvez les précédentes chroniques du Festival de Cannes 2021 :

#01 Présentation du projet

#02 La cérémonie d’ouverture

#03 Annette de Leos Carax

#04 Benedetta de Paul Verhoeven

10 commentaires sur « Festival de Cannes 2021 #05 – Bergman Island de Mia Hansen-Løve »

  1. Heyyy sortie au GTL, la grande classe ! ^^ Bonne petite entrée en matière, si j’ai bien compris :o) Pareil que Princecranoir, à première vue, ce film n’est pas pour moi (pas d’intrigue, au secouuurs !), je crois que je me contenterai de ton résumé ! Hâte de lire la suite de tes aventures ! Et, d’ailleurs, j’y file de ce pas !

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer